Accessibilité
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Histoire

SIX FOURS LES PLAGES

L'occupation humaine, attestée dès le Néolithique,  se confirme sous l'antiquité avec l'installation d'un comptoir grec, Tauroeis,  à la pointe du Mouret, au Ve siècle av. J.-C. suivi d'un établissement plus important au Brusc à la fin du IIIe siècle av.J.-C.  A l'époque romaine, Tauroeis, détruit par Jules césar en 49 av.J.-C., sera reconstruit sous le nom de Tauroentum.
Pendant le Moyen-âge, Six-Fours est placé sous la dépendance des abbés de St Victor de Marseille, des Vicomtes de Marseille et des Comtes de Provence, un château et un village sont bâtis sur l’actuelle colline Saint Pierre.
En 1650, la chapelle St Pierre fût érigée en Collégiale. On trouvait à cette époque : un château féodal, un hôpital, la Collégiale qui recevra jusqu’à 11 chanoines, des chapelles. Un mur d’enceinte protégeait le village qui était accessible par 4 portes.                      
Des familles commencèrent à descendre vers la plaine et le bord de mer, des communautés se créèrent et le roi LOUIS XIV (1er  février 1658) ordonna à Six Fours de se séparer de La Seyne et de Saint Mandrier, ce qui lui laisse tout de même une superficie de 2700 ha (une des plus grandes communes de France).                    
Au XVIII ° siècle le Vieux Six-Fours est abandonné au profit de la plaine en raison de l'augmentation de la population, manque d’eau, facilités de culture à Reynier sont autant d’explications. La population s’installe dans des hameaux qui portent le nom des familles ; Catalan, Monet, Julien, Guigou…
Le vieux village de Six Fours est détruit vers 1870 pour permettre la construction du Fort de Six Fours, ce qui explique l’absence de centre ancien à Six Fours.

De nos jours Six Fours est peuplé d’environ 35 000 habitants et vit essentiellement du tourisme et d’activités du secteur tertiaire.
Collégiale Saint-Pierre

LA SEYNE SUR MER

Née de la séparation avec Six Fours (1658), le petit port de La Seyne était avant tout un quartier annexe de Six Fours, qui permettait aux pêcheurs de profiter des conditions exceptionnelles dont bénéficiait cet emplacement : abri du vent, haut fonds poissonneux, terres fertiles … La population et le village grandissant, La Seyne obtînt  son indépendance grâce au cardinal Mazarin. Cette vocation maritime ne quittera plus La Seyne car dès 1530 un port est creusé pour les bateaux.
1711, date du premier chantier de construction naval en bois grâce à la forêt du Cap Sicié, puis en 1835, création de la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée (construction métallique). En 1859, arrivée du chemin de fer (Paris – Lyon -  Marseille) qui permettra d’accélérer la cadence de construction et qui débouchera sur la réalisation du Pont Levant (1917) afin de désengorger le port de La Seyne.  La Société est mise en liquidation en 1966 mais après d’énormes vagues de contestations sociales, un repreneur crée la société Construction Navale et Industriel de Méditerranée (C.N.I.M) qui fermera ses portes le 28 février 1989. Ce passé a fortement marqué l’identité de La Seyne puisque des générations de seynois se sont succédées aux chantiers : plus de 1400 unités (paquebots, bateaux de guerres, sous-marins, plateforme pétrolière …) y ont été produites.
 
Le littoral seynois en dehors du centre-ville a été façonné par le port militaire de Toulon et les ouvrages assurant sa défense, Fort Balaguier (1634), Fort de l’Eguillette (1680), Fort Napoléon (1812) et Batterie de Peyras (1879, batterie équipée de canons allemands, très rare).
Tamaris a également influencé l’histoire seynoise puisque Marius Michel Pacha a entièrement crée cette station balnéaire de luxe (de 1880 jusqu’à sa mort en 1907) : hôtels, casinos, villas … tout devait répondre aux exigences d’une station de villégiature hivernale de luxe. Lorsque la station Tamaris décline en fréquentation, la station des Sablettes prend le relais. Sa proximité de la plage correspond à l’évolution des nouvelles modes, les bains de mer. Rasée lors de la 2ème guerre mondiale, elle sera totalement reconstruite par l’architecte Fernand Pouillon et classée Patrimoine du XX ème siècle.
Deuxième ville du Var aujourd’hui La Seyne compte plus de 63000 habitants.
Porte des anciens chantiers navals

OLLIOULES

Occupée durant le néolithique dans les gorges, la ville d’Ollioules connait son premier habitat sédentaire sur l’Oppidum de la Courtine (-VI ème jusqu’à l’an 0). Véritable forteresse habitée par la tribu celto ligure, elle commerce avec Taureis (Le Brusc) et Hyères. Lors de la paix romaine (à partir du Ier siècle après JC), les habitants descendent cultiver la terre dans la plaine.
 
La deuxième phase d’occupation d’Ollioules débute au IXème siècle avec le Moyen Age. Les terres d’Ollioules sont attribuées aux Vicomtes de Marseille et la ville médiévale naît : château fortéglise Saint Laurent, remparts … Elle ne cessera de se développer jusqu’à l’époque Renaissance ou elle connait un essor sans précédent grâce à la présence de sources souterraines qui permettent l’irrigation de jardins et l’alimentation de moulins. Ollioules voit sa population augmenter de 240 à 500 maisons entre le XV et le XVIIème siècle.
Cette vocation horticole va s’intensifier au XIX et XXème siècle avec le fameux corso fleuri (première ville du Var a en avoir organisé). Cette activité va progressivement disparaitre suite à l’inflation du prix du terrain à cause de l’immobilier, la concurrence internationale et les tempêtes de grêles au début des années 1990.
Aujourd’hui Ollioules compte environ 15 000 habitants.
Chateau Féodal d'Ollioules
Tombeau de l'Amiral Latouche Tréville - Ciimetière Franco italien

SAINT MANDRIER SUR MER


Saint-Mandrier-sur-Mer, autrefois...

Fermant la célèbre rade, tel un verrou, la presqu'île de Saint-Mandrier-sur-Mer, aux temps les plus reculés, était formée de trois îles rapprochées devenues au cours des siècles « l'Isle de Sépet ». Les Phéniciens, les Rhodiens, les Ligures, les Celto-ligures, les Massadiens, les Romains s'y arrêtèrent. Ainsi, la baie du Creux Saint-Georges abrita de nombreux navigateurs et quelques huttes apparurent sur le rivage.
 

L'origine du nom de la commune remonte au VI ème siècle lorsque Manrianus et Flavianus, deux illustres soldats saxons de l'armée des Ostrogoths, baptisés par Saint-Cyprien prêtre de Toulon, vinrent se réfugier sur « l'Isle de Sépet » où ils vécurent jusqu'à leur mort. Six-Fours, La Seyne, l'Ile de Cépet ne formaient alors qu'un seul territoire.Du VI ème au XI ème siècle, cette île n'était qu'un ensemble de fermes. Sa renommée provenait de la présence sur ses terres d'une tour phocéenne transformée en chapelle en 566 et de la chapelle Saint-Honorat avec son prieuré, datant de 1020.

En 1657, La Seyne obtient son indépendance communale avec bornage des terrains s'étendant jusqu'à la presqu'île de Sépet, car notre île était devenue presqu'île entre 1630 et 1657 grâce à la formation de l'isthme des Sablettes. Le village, appelé aussi le « Cros Saint-Georges » commence à prendre forme et devient alors une section de la commune-mère La Seyne. A cette même date (1657), afin de protéger les pays contre la propagation des maladies contagieuses, un lazaret sera créé où les navires provenant de lieux suspects étaient mis en quarantaine.

En 1670, on construisit « l'Infirmerie Royale Saint-Louis » remplacée en 1818 par l'Hôpital Maritime Saint-Mandrier.Tout au long du XVIII ème siècle, la vie à Saint-Mandrier va être intimement liée aux événements se déroulant dans la rade.

Le XIX ème siècle sera le siècle des grands travaux :

- forts et batteries

- mausolée de l'Amiral Latouche -Tréville

- hôpital maritime avec la Chapelle des " bagnards " ou plus tard, Chapelle des Mécaniciens

- le sémaphore

- fabriques de tuiles et briques

Les guerres, les catastrophes maritimes mettront l'hôpital au premier rang de l'actualité. il fermera en 1936 pour laisser la place à l'école des Mécaniciens et Chauffeurs de la flotte (GEM).

Au début du XX ème siècle, les habitants mènent une vie paisible. Le village verra la création de l'Etablissement du Creusot, de l'Aviation sur la place, puis la construction des réservoirs à mazout au lazaret qui avait cessé de fonctionner depuis 1909. Nous assisterons à l'installation des Batteries de 340 et surtout au développement des différentes écoles et établissements de la Marine : le GEM, devenu plus tard le GEEM, l'Ecole de pongée, les commandos Hubert, les sémaphoristes, les canonniers, le CIN, la BAN…

 

En 1950, l'indépendance de la commune sera l'événement le plus important grâce à Louis Clément, son premier maire. Max Juvenal lui succèdera puis Joseph Quilgars et enfin Guy Moine.

Depuis 1995, Gilles Vincent, jeune maire dynamique, grâce à de nombreux travaux, rénove le village afin de l'adapter à la vie moderne et lui permettre d'affronter sereinement le nouveau millénaire. Ce petit hameau, port de commerce, centre de pêche important devenu port de plaisance moderne que de nombreux estivants apprécient chaque année, occupé aux trois-quarts par la Marine Nationale, sera dorénavant connu pour la présence sur ses terres des grandes écoles que fréquentent nos valeureux marins, fierté de notre nation.